Voiture équipée pilote automatique : Quel modèle en possède un ?

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L’impatience flotte dans l’habitacle. Un gamin s’incline vers le tableau de bord, la curiosité en éveil : « Mais papa, qui tient le volant ? » Personne. Juste le silence, puis ce sourire énigmatique du conducteur, les mains loin de la couronne. À cet instant, la frontière entre le fantastique et le banal se dissout, et la route ressemble soudain à un terrain d’expérimentation futuriste.

Passé l’émerveillement, une interrogation s’impose : quelle marque ose vraiment céder la barre à la machine ? Promettre le pilote automatique fait briller les yeux, mais peu de constructeurs laissent vraiment la technologie faire le travail. Pourtant, certains modèles se risquent déjà à cette audace, et ils croisent nos regards au feu rouge.

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Le pilote automatique en voiture : entre fantasme et réalité tangible

La voiture autonome n’est plus une lubie de scénariste. Certains fabricants, Tesla en tête, ont transformé le pilotage automatique en argument commercial. Mais derrière l’appellation « pilote automatique », le spectre des fonctionnalités varie. Chez Tesla, l’incontournable Autopilot s’appuie sur une nuée de capteurs ultrasons, caméras et radars pour épauler le conducteur. Seulement, l’humain n’est pas mis hors-jeu : impossible de relâcher totalement la vigilance, les mains doivent rester prêtes à intervenir.

Le fonctionnement du pilote automatique dépend du modèle, des options et des mises à jour envoyées à distance. Sur la route, plusieurs atouts ressortent :

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  • Maintien précis dans la voie
  • Régulation adaptative de la vitesse en fonction du trafic
  • Changement de file automatisé sur autoroute, sous surveillance humaine

La sécurité n’a rien d’un détail annexe. Les marques vantent leurs systèmes de pilotage automatique, tout en martelant qu’aucun modèle ne se passe entièrement du conducteur. Les polémiques récentes autour de l’Autopilot Tesla rappellent les zones d’ombre de ces technologies naissantes. Sur l’asphalte, le pilotage automatique Tesla divise : prouesse technique ou risque mal maîtrisé ? Le débat reste ouvert, la fascination intacte.

Quels niveaux d’autonomie sont réellement proposés aujourd’hui ?

Le jeu de la voiture autonome se décline en cinq niveaux d’autonomie, balisés par la SAE International. Chacun marque une avancée vers la délégation totale du volant :

  • Niveau 1 : l’assistance au conducteur se limite à un régulateur de vitesse ou une alerte de franchissement de ligne. L’humain reste aux commandes.
  • Niveau 2 : l’automatisation commence à prendre forme. Certains véhicules, dotés d’un régulateur de vitesse adaptatif, ajustent la vitesse et gardent la trajectoire, mais la surveillance humaine est constante.
  • Niveau 3 : l’automatisation conditionnelle entre en scène. Le système autonome prend la main dans des situations précises (bouchons, autoroutes), mais l’humain doit pouvoir réagir à la demande.
  • Niveau 4 : le véhicule est autonome sur des itinéraires définis, sans intervention requise… sauf que cette prouesse reste rare hors laboratoires et tests pilotes.
  • Niveau 5 : la science-fiction prend le volant : full self-driving, plus de pédales ni volant. Aucun modèle n’arbore ce niveau dans un showroom aujourd’hui.

Les systèmes de pilotage automatique proposés sur le marché, même lorsqu’ils s’affichent comme des self-driving cars, ne dépassent pas franchement le niveau 2. Tesla promet le full self « bientôt », mais la main humaine reste toujours sur le frein d’urgence. En pratique, les innovations comme le maintien de cap ou la vitesse adaptative montrent le chemin, sans jamais lâcher complètement la bride à la voiture.

Quels modèles osent le pilote automatique en 2024 ?

Le catalogue automobile regorge de voitures équipées d’un pilote automatique. Les constructeurs rivalisent d’ingéniosité, mais rares sont ceux qui franchissent la barrière du niveau 2. Tesla tient la vedette du secteur grâce à son fameux Autopilot.

  • Tesla Model 3, Model Y, Model S et Model X : ces véhicules intègrent toutes les fonctionnalités avancées de l’Autopilot Tesla. En option, la conduite assistée sur autoroute, le changement de file automatisé et la navigation Autopilot sont au menu. Le mode « Full Self-Driving » promet des progrès réguliers via mises à jour, mais le conducteur doit rester vigilant.
  • Mercedes EQS et Classe S : le Drive Pilot propose une expérience mains libres sur certains tronçons allemands, jusqu’à 60 km/h dans les embouteillages. Un pas vers le niveau 3, mais sous conditions strictes.
  • BMW Série 7 : l’Assistant de direction et de contrôle de voie combine maintien actif dans la voie et régulateur adaptatif pour épauler le conducteur.
  • Ford Mustang Mach-E : le BlueCruise permet la conduite mains libres sur certains axes américains, mais dans un périmètre géographique limité.

La plupart des voitures électriques et hybrides récentes embarquent des aides poussées à la conduite, mais aucune voiture électrique commercialisée en Europe ne laisse la machine régner seule. Même sur les modèles les plus technologiques, l’humain garde le dernier mot en matière de sécurité.

voiture autonome

Quel futur pour la conduite automatisée ?

Le rythme s’accélère. Les technologies de pilotage automatique redessinent déjà la prochaine décennie de la mobilité. Les titans du numérique, à l’image de Google et sa filiale Waymo, posent les jalons d’une automatisation avancée, misant sur l’intelligence artificielle et des caméras latérales orientées pour scruter l’environnement.

La multiplication des essais grandeur nature laisse entrevoir l’arrivée de systèmes autonomes plus sûrs, capables d’ajuster la vitesse en fonction du trafic et de gérer des situations imprévues. Les évolutions les plus attendues ? Elles se concentrent sur :

  • La démocratisation des capteurs intelligents pour mieux anticiper les risques.
  • Des mises à jour logicielles déployées à distance, pour enrichir en continu les fonctionnalités de pilotage automatique.
  • Des partenariats plus serrés entre constructeurs et développeurs de logiciels, afin d’unifier les standards de sécurité.

Cette transformation interroge la place du conducteur dans l’équation : la transition se fait pas à pas, le contrôle glissant progressivement vers une utilisation du pilote automatique encadrée par la réglementation. La question de la responsabilité, notamment lors d’un accident, occupe déjà le devant de la scène.

Les expérimentations menées par Waymo ou Cruise aux États-Unis, comme les projets européens, dessinent une route où la machine pourrait prendre le pas sur l’humain. Encore quelques obstacles légaux et techniques à franchir, et la voiture sans conducteur ne sera plus un mirage sur la ligne d’horizon.