Banques françaises en difficulté : liste des établissements à surveiller en 2025

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Homme d'affaires inquiet devant une banque à Paris

Certains établissements hexagonaux affichent des ratios de fonds propres inférieurs à la moyenne européenne, malgré des bénéfices en apparence solides. Les dernières évaluations de la BCE révèlent des écarts marqués dans la gestion du risque de liquidité parmi les grandes enseignes françaises. Plusieurs agences de notation ont abaissé leur perspective sur certains groupes bancaires, tandis que les stress tests de 2024 ont mis en lumière des vulnérabilités structurelles persistantes.La réglementation impose pourtant des exigences accrues en matière de capital et de transparence depuis 2008. Des listes de surveillance sont actualisées chaque année, intégrant des critères de solidité financière, d’exposition sectorielle et de dépendance aux marchés financiers.

La solidité des banques françaises en 2025 : où en est-on vraiment ?

En 2025, la vigilance s’est accrue sur la place financière. La Banque centrale européenne élève son niveau d’exigence. Les établissements français, confrontés à des risques persistants, se voient imposer des règles toujours plus strictes. Les tests de résistance 2024 ont clairement distingué les grandes banques cotées des réseaux mutualistes. Les écarts sautent désormais aux yeux.

Plusieurs groupes majeurs de la zone euro révèlent encore de vraies faiblesses dans leur façon d’appréhender les risques. La liste des établissements à surveiller en 2025 demeure secrète, mais dans le secteur, certains noms reviennent avec insistance. Les résultats des stress tests sonnent l’alerte sur la liquidité et la dépendance à la volatilité des marchés. Sous la supervision du MSU encadré par la BCE, le mot d’ordre se résume ainsi : chaque établissement doit présenter un plan sérieux pour corriger les faiblesses mises en lumière.

Du côté de la Banque de France et des régulateurs européens, la surveillance se concentre sur quelques axes prioritaires :

  • la capacité des banques à absorber les chocs économiques réels,
  • leur gestion du risque dans un contexte de tensions géopolitiques marquées,
  • la robustesse du contrôle interne dans des scénarios extrêmes.

La surveillance prudentielle s’applique d’abord là où l’exposition sectorielle devient préoccupante. Les banques françaises en difficulté doivent rassurer et combler les brèches révélées. Les autorités pourraient bien sortir de nouveaux outils pour maintenir la stabilité du système financier européen.

Quels critères permettent d’évaluer la sécurité d’un établissement bancaire ?

La solidité d’un établissement bancaire ne se résume jamais à une poignée de chiffres. Les superviseurs scrutent plusieurs axes. Premier point : la qualité du crédit. Évaluer le risque de crédit de chaque dossier, trier avec exigence les contreparties, voilà la base de tout bilan solide. Le niveau des fonds propres, quant à lui, fonctionne comme un pare-chocs : plus il est élevé, mieux la banque peut parer aux surprises.

Les inévitables tests de résistance réalisés par la Banque centrale européenne et l’Autorité bancaire européenne (ABE) placent les banques face à des scénarios difficiles. Chaque année, ces exercices révèlent les points faibles possibles lors d’un choc sur les taux d’intérêt ou d’une dégringolade des marchés.

Le risque de liquidité reste sur le devant de la scène : la banque est-elle capable de répondre à toutes les demandes de retrait de ses clients sans délai ? Les superviseurs analysent aussi bien la qualité des données que la fiabilité des dispositifs de suivi. Ignorer ce point, c’est risquer de franchir la ligne jaune instituée par les régulateurs.

Les autorités s’appuient sur plusieurs critères concrets :

  • Risque de crédit contrepartie : attention portée au profil de chaque emprunteur.
  • Contrôle interne : efficacité et réactivité des processus de suivi.
  • Résultats des inspections sur place : respect scrupuleux des normes imposées.

Dans cette course à la sécurité, les rapports d’inspection, la supervision régulière et la publication honnête des chiffres font la loi. Impossible aujourd’hui de passer entre les gouttes si l’on veut demeurer une valeur sûre aux yeux du régulateur comme du public.

Classements et notations : quelles banques françaises sont les plus surveillées cette année ?

Les agences et autorités de contrôle multiplient les avertissements ces derniers mois. Selon le rapport 2024-2025 de la Banque centrale européenne, certains groupes bancaires français sont suivis de près. Se retrouver sur la liste des banques françaises en difficulté n’annonce pas nécessairement une défaillance, mais la pression monte pour plusieurs enseignes.

Dans le paysage des grands acteurs, BNP Paribas et Crédit Mutuel retiennent particulièrement l’attention. Leur exposition sur les marchés de capitaux et le trading les place directement sous la loupe des régulateurs. Si leur modèle reste robuste sur le papier, les secousses autour des défauts de crédit ou l’agitation des marchés peuvent faire évoluer rapidement leur profil de risque. Les filiales françaises de banques étrangères aussi n’échappent pas à un examen détaillé, notamment du côté du risque de liquidité.

Les autorités évaluent les banques sur des repères très précis : le niveau des fonds propres éligibles (own funds eligible liabilities), ou encore le fameux liquidity coverage ratio, censé garantir la résistance aux retraits massifs. Dès qu’une marge de sécurité s’amenuise, l’établissement bascule dans la catégorie des institutions sous observation renforcée.

Cette année, trois axes concentrent toutes les attentions :

  • Renforcement du suivi des groupes exposés aux secousses des marchés obligataires,
  • Mise en lumière des défaillances dans le contrôle des risques opérationnels,
  • Inspection rigoureuse des établissements dont la gouvernance pose encore question.

Si le secteur bancaire français a démontré sa faculté de résistance, il reste sous surveillance étroite. Les consignes de la BCE et de l’ABE sont claires : chaque faille découverte doit être traitée immédiatement, sans tergiverser.

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Choisir une banque sûre : les points essentiels à vérifier avant d’ouvrir un compte

Ouvrir un compte bancaire engage bien plus qu’une préférence pour une application ou une tarification attrayante. La vraie question, celle qui prime, c’est la solidité réelle de l’établissement. Seule une gestion sérieuse des risques permet à une banque de garder la confiance, peu importe les turbulences du marché.

La transparence joue désormais un rôle différenciant. Celles qui publient les résultats de leurs tests de résistance ou qui sont claires sur leur exposition aux risques inspirent un niveau de confiance supérieur. Comparer les ratios de solvabilité, apprécier la solidité des fonds propres, tout cela compte énormément. Il est aussi pertinent de se pencher sur le degré de digitalisation de l’établissement : face à la montée des cyberattaques, la capacité à sécuriser les paiements et l’accès client devient un atout décisif.

Voici, dans les grandes lignes, les points à passer en revue lorsqu’on veut s’assurer de la fiabilité d’une banque :

  • Stabilité financière : niveau élevé de fonds propres, capacité à absorber d’éventuelles pertes, conformité sans faille avec la réglementation européenne,
  • Gouvernance solide : clarté dans la prise de décision, indépendance réelle des conseils de surveillance, adaptation au fil des recommandations des régulateurs,
  • Innovation maîtrisée : digitalisation efficace et responsable, anticipation des menaces associées à l’IA ou aux nouvelles technologies financières.

Rester attentif n’a rien d’excessif. Une banque qui investit dans la sécurité et qui sait faire évoluer ses méthodes ne craint aucun contrôle. L’indifférence face aux signaux envoyés par les inspecteurs expose à basculer dans la catégorie des établissements sous surveillance. Pour beaucoup, juger la solidité d’une banque dépasse les jolis chiffres et réclame un regard vigilant sur sa gestion quotidienne. L’avenir du secteur ne pardonnera pas l’amateurisme ; mieux vaut s’allier à une enseigne qui ne fuit pas l’examen, et qui ne prend pas la confiance des clients à la légère.